Le syndrome génito-urinaire de la ménopause est une affection chronique et progressive de la vulve, du vagin et des voies urinaires inférieures qui se caractérise par les signes/symptômes suivants :
Symptômes vaginaux
Sécheresse vaginale
Irritation vaginale/brûlure/démangeaison
Amincissement/grisonnement des poils pubiens
Douleur/pression pelvienne vaginale
Symptômes sexuels
Rapport sexuel douloureux
Diminution de la lubrification pendant l’activité sexuelle
Saignement après une activité sexuelle
Diminution de l’excitation / perte de libido
Incapacité à l’orgasme
Symptômes urinaires
Miction douloureuse
Urgence urinaire
Incontinence urinaire (stress et impériosité)
Infections urinaires récurrentes
Caroncule urétral (croissance vasculaire rouge sur l’urètre)
En quoi le syndrome génito-urinaire de la ménopause (GSM) est-il différent de la vessie hyperactive (OAB) ?
Les symptômes peuvent se chevaucher dans les deux conditions, mais les femmes atteintes d’hyperactivité vésicale ont tendance à ressentir davantage de symptômes d’incontinence urinaire. Les femmes atteintes de GSM ont tendance à ressentir à la fois des symptômes vaginaux et urinaires.
Quelle est la différence entre le syndrome génito-urinaire de la ménopause (GSM) et l’infection des voies urinaires (UTI) ?
Les GSM et les infections urinaires peuvent provoquer des mictions douloureuses (dysurie). Une infection urinaire est diagnostiquée par des tests urinaires qui montrent une inflammation et une infection dues à une croissance bactérienne anormale dans les voies urinaires. Le GSM a tendance à provoquer une miction douloureuse lorsque l’urine touche le mince tissu vaginal, entraînant une sensation de brûlure.
Comment traiter le GSM ?
THÉRAPIE NON HORMONALE
Modifications du mode de vie (maintien de l’activité sexuelle, arrêt du tabac, évitement des irritants vulvo-vaginaux, y compris les produits d’hygiène personnelle dans la région vulvo-vaginale)
Lubrifiants ou hydratants vaginaux non hormonaux
Lidocaïne muqueuse
(Des exemples d’hydratants vaginaux non hormonaux en vente libre comprennent Replens, Refresh, Good Clean Love et Luvena)
THÉRAPIE HORMONALE (CONSIDÉRÉE COMME LA NORME OR DE TRAITEMENT)
Estrogénothérapie vaginale (crème, comprimé ou anneau)
Oestrogène : Un type d’hormone qui favorise et maintient les traits féminins dans le corps. Aussi appelée hormone sexuelle féminine.
Comment fonctionne l’oestrogénothérapie vaginale?
L’œstrogène vaginal est le traitement le plus efficace pour le GSM. Il améliore la qualité de la peau et des tissus vaginaux dans et autour du vagin. Il épaissit la peau du canal vaginal et augmente la lubrification naturelle. Il restaure également le pH normal du vagin. Il a été démontré qu’il réduit le risque d’infection urinaire dans de nombreuses études.
L’oestrogénothérapie vaginale est-elle sans danger ?
Dans l’ensemble, la réponse est oui! L’hormonothérapie vaginale locale est associée à des effets secondaires/risques minimes, voire nuls, lorsqu’elle est utilisée conformément aux prescriptions, car très peu est absorbée dans la circulation sanguine.
Avant de prescrire, nous vous demanderons si vous avez des antécédents de cancer du sein ou des antécédents de caillots sanguins dans les jambes ou les poumons. Si vous avez des antécédents de l’un de ces problèmes, nous pouvons consulter votre oncologue ou votre spécialiste vasculaire avant de vous prescrire des œstrogènes vaginaux. Dans la plupart des cas, ces spécialistes sont d’accord avec l’utilisation vaginale d’œstrogènes parce que l’absorption systémique (absorption dans la circulation sanguine) est si faible.
Des études ont montré que l’utilisation vaginale d’œstrogènes n’augmente PAS le risque de maladie cardiovasculaire ou de cancer.
L’œstrogène vaginal interfère-t-il avec l’activité sexuelle?
Il est conseillé d’attendre 12 heures après l’insertion d’un comprimé ou d’une crème vaginale d’œstrogène pour avoir des relations sexuelles, bien que le risque pour votre partenaire ne soit pas considéré comme préoccupant.
Traitement alternatif : appareils à base d’énergie
Le traitement au laser n’a pas encore montré de promesses dans le traitement du syndrome génito-urinaire de la ménopause. Pour les patientes souffrant d’atrophie vaginale, de dysfonctionnement sexuel et de douleurs lors des rapports sexuels, la thérapie au laser peut offrir une amélioration à court terme. Cependant, les bienfaits de ce traitement peuvent ne pas durer plus de quelques mois. Dans une étude récente publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), il n’y a pas eu d’amélioration significative des symptômes vaginaux 1 an après le traitement au laser par rapport au placebo. Les événements indésirables potentiels associés à l’utilisation du laser comprennent les douleurs vaginales, les saignements vaginaux et les infections des voies urinaires.
Retrouvez plus de détails sur l’article de Dr Sara Gynecologue https://www.drsaragynecologue.com/gynecologie-regeneratrice-et-laser-vaginal/